|
|
||
|
DE HENRI III. [i586] 3l9
verent à Paris, dont les chefs étoient le comte de Montbeliard, le duc de Wirtemberg, le comte de Bavière*, le comte de La Pierre et le cointe d'Isembourg, pour lesquels bien traiter le Roy fit bailler à maistre. Innocent, cuisinier, deux cents écus par jour.
En ce mois d'août, presque par.tonte la France, les pauvres gens mourans, de faim alloient par troupes couper les épis à demy murs, qu'ils mangeoient sur le champ, menaçans les laboureurs de les manger eux-mêmes, s'ils ne leur permettoient de prendre ces épis.
Au commencement de septembre arrivèrent à Paris les nouvelles de Castillon rendu, où il n'y avoit plus que deux femmes pour secourir les pestiférés. La ville fut donnée au pillage, mais on n'y trouva que quelques haillons pestiférés : en quoy se remarqua la bonne affection du duc de Mayenne à l'endroit de l'armée du Roy, à laquelle il donna libéralement la peste au pillage; et icy finirent les trophées de ce grand duc, lequel, comme Chicot disoit au Roy : « S'il ne prend « tous les ans que trois villes, il sera encor long-tems « en peine. »
Le 19 septembre, on apporta nouvelle au Roy que la reine d'Ecosse avoit été tirée de Foteringhen, sa. prison ordinaire, et- avoit été conduite dans La grosse tour de Londres; et peu après arriva un mylorçl, qui apporta à Sa Majesté le procès fait à ladite Reine, sur la conjuration contre la reine d'Angleterre. Sur lesquelle» nouvelles le Roy dépêcha Believre vers la reine d'Angleterre, pour empêcher l'exécution de l'arrêt contre la reine d'Ecosse. Toutesfois ceux de la Ligue eurent opinion que ce voyage étoit pour, la hater.
Sur la fin d'octobre, le duc de Mayenne revenant de
|
||
|
|
||